Joaquin Phoenix en cinq prestations
Fils de parents comédiens, Joaquin Phoenix foule rapidement les plateaux de tournage. Depuis son premier rôle au cinéma dans Cap sur les étoiles sorti en 1986, l’acteur américain s’est forgé une filmographie aussi éclectique qu’intéressante, et ses talents de comédien ne sont aujourd’hui plus à prouver. Il succède aujourd’hui sur grand écran à Cesar Romero, Jack Nicholson, Heath Ledger et plus récemment Jared Leto dans la peau du Joker, ennemi juré de Batman, en tête d’affiche de Joker de Todd Phillips. A cette occasion, retour sur cinq rôles marquants de la carrière de ce talentueux comédien qui soufflera ses 45 ans le 28 octobre prochain.
Commode dans Gladiator (2000) de Ridley Scott
La prestation intense de Joaquin Phoenix dans Gladiator est celle qui lui a permis de se faire connaître du grand public, et de lui offrir la reconnaissance de la profession grâce à sa première nomination aux Oscars. Dans ce péplum multiprimé, le comédien campe l’ambitieux, sans pitié et dérangeant Commode, autoproclamé empereur de Rome après avoir assassiné son père Marc-Aurèle. Phoenix dénote ici déjà son penchant pour les personnages antipathiques. Un penchant qu’il confirmera dans la suite de sa carrière.
Johnny Cash dans Walk The Line (2005) de James Mangold
Ce biopic sur le chanteur Johnny Cash permet au comédien de s’attirer cette fois-ci les bonnes grâces de la critique internationale. Il faut dire que Joaquin Phoenix excelle dans les traits de ce chanteur de country emblématique. Un rôle pour lequel il a par ailleurs appris à jouer de la guitare et à chanter. Et cerise sur le gâteau, Joaquin Phoenix, comme Reese Witherspoon (qui campe June Carter) interprètent eux-mêmes les chansons du film. Une nouvelle prestation brillante de Phoenix qui lui vaut le Golden Globe du Meilleur acteur en 2006.
Freddie Quell dans The Master (2012) de Paul Thomas Anderson
Attiré par les projets complexes, c’est donc tout naturellement que Joaquin Phoenix rejoint le casting de The Master, aux côtés du regretté Philip Seymour Hoffman (Truman Capote, Les Marches du Pouvoir) et Amy Adams (American Bluff, Premier Contact) en 2012. Le comédien interprète Freddie Quell, un vétéran de la Seconde Guerre Mondiale alcoolique et dépressif qui tombe sous le joug du leader d’un mouvement religieux appelé « The Cause ». Un rôle compliqué et une panoplie de statuettes pour Phoenix qui s’illustre de plus en plus brillamment dans le paysage cinématographique américain.
Joe dans A Beautiful Day (2017) de Lynne Ramsay
Thriller déroutant aux multiples références, A Beautiful Day a fait sensation au Festival de Cannes 2017 en raflant le Prix du scénario et le Prix d’interprétation masculine. Second prix attribué à notre Joaquin Phoenix, of course. L’atout majeur du film est en effet la performance du comédien, plus fascinant que jamais, en vétéran de la guerre en Irak, adepte de l’auto-asphyxie et habile avec un marteau. Phoenix irradie dans la peau de Joe, en proie à ses démons, et revêt ici une présence à l’image aussi fantomatique qu’animale.
Charlie Sisters dans Les Frères Sisters (2018) de Jacques Audiard
L’année 2018, et le western Les Frères Sisters, signaient jusqu’alors la dernière apparition de Phoenix au cinéma. L’acteur américain crève une nouvelle fois l’écran en interprétant Charlie Sisters, nouveau protagoniste antipathique de sa collection. Face à John C. Reilly (La Ligne Rouge, Chicago), ou encore Jake Gyllenhaal, il joue à nouveau de sa bestialité dans la peau d’un tueur à gages à la descente (et le poing) facile. Malgré le fait que le film ait été un échec commercial, il a été largement encensé par la critique et récompensé en festivals. Et Joaquin Phoenix, par ses choix de projets, se place aujourd’hui (et ce, depuis un moment déjà) parmi les comédiens les plus talentueux et puissants de sa génération.
Crédits Photo : L’homme irrationnel © Sony Pictures Classics.